Regroupant au total près de 2 000 hommes, les fusiliers
marins et les commandos comportent 2 groupements, 7 compagnies de fusiliers
marins remplissant des missions de protection et 5 commandos (4 d'assaut et
un de nageurs de combat) chargés tout particulièrement des actions de vive
force en mer ou à terre.
Héritiers des unités de la France libre créées pendant la
seconde guerre mondiale en Grande-Bretagne, les commandos se sont illustrés
dans de nombreuses actions ces dernières années.
Les fusiliers marins et les commandos sont des unités
destinées à :
participer à des opérations à terre à partir de la
mer
renforcer la protection des éléments de forces navales
participer à des opérations spéciales sous les ordres
du commandant des opérations spéciales (COS)
assurer la protection des installations sensibles de la Marine sur le territoire métropolitain et
outre-mer
Leurs
missions spécifiques comportent :
les reconnaissances tactiques préalables aux opérations
militaires
la protection ou l'évacuation de ressortissants
les actions de destruction ou de sabotage
Leurs domaines d'action les amènent à opérer sous l'eau,
sur la mer, dans les airs et à terre et à maîtriser les matériels les plus
modernes comme des systèmes de communication par satellite ou des embarcations
très rapides allant jusqu'à 40 nœuds.
Depuis la fin de la Guerre Froide, la France multiplie les opérations de
maintien du droit international en différents points du globe. Dans ces
interventions ultra-secrètes et délicates, les nageurs de combat du Commando
Hubert se situent souvent aux avant-postes. Mais, si cette unité
particulière de la Marine Nationale est devenue l'une des plus performantes du
monde militaire, c'est aussi une unité très discrète.
Les hommes qui le composent, agissant souvent de façon déterminante lors de
conflits, sont des militaires d'élite, à la fois force tranquille de
dissuasion et guerriers de la paix.
En 1941, l'enseigne de vaisseau Philippe Kieffer, embarqué sur le
vieux cuirassé Courbet immobilisé à Portsmouth, est impressionné par les
exploits des premiers commandos anglais et réussit à former un bataillon de 250
fusiliers marins, brevetés commandos à l'école anglaise d'Achnacarry. Ce sont
177 de ces hommes qui seront les seuls français à débarquer le 6 juin 1944.
A
la sortie de la guerre, la réorganisation de l'armée ne met pas en priorité
ces unités particulières, fussent-elles glorieuses, mais Kieffer réussit,
avant sa démobilisation à créer une école de fusiliers marins, commandos à
Siroco.
C'est ainsi qu'en décembre 1947 est formé le Commando Hubert
avec un modèle calqué sur l'organisation des troops britanniques avec 75
hommes brevetés parachutistes. Mais l'histoire a voulu qu'Hubert ne
reste pas un commando comme les autres: En 1951, Claude Riffaud, un
enseigne de vaisseau du CommandoFrançois, intègre Hubert qui s'est installé entre temps à Toulon.
Lors d'un volontariat pour déminer les côtes du Languedoc, Riffaud et
quelques uns de ses commandos vont "visiter" en palmant, un cargo
ancré au large de Sète. C'est un succès total et l'aller-retour se déroule
dans une discrétion absolue. Dès son retour, il parle de ce petit raid
sous-marin au Commandant de l'école des fusiliers commandos qui le met au défi
de faire sauter un câble téléphonique sous-marin. Là encore, c'est un
succès. Avec l'accord de son chef, Riffaud transmet alors un
mémorandum au chef d'état major de la Marine, l'Amiral Lemmonier, sur
l'intérêt d'un corps d'hommes capables de réaliser des opérations
sous-marines. Deux mois plus tard l'enseigne de vaisseau
Claude Riffaud est détaché à Arzew pour créer une unité de nageurs
de combat.